L’impuissance des citoyens
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En février 2013, sur la rue Hutchison, des hassidim s’entassent et une forte musique sort de hauts parleurs extérieurs. À une citoyenne qui trouve la musique trop forte, un policier répond qu’un permis a été émis et que tout est conforme. J’ai fait les vérifications et le permis n’autorisait pas d’amplificateur. J’avais alors contacté le service de police et on m’avait promis que les conditions écrites au permis seraient respectées la prochaine fois.
En octobre dernier, en pleine campagne électorale, même situation sur Hutchison. Les policiers répondent aux citoyens que tout est conforme au permis. Vérification faite, le permis n’autorisait pas d’amplificateur. J’ai recontacté le service de police. On me répond qu’il n’y avait pas eu de plaintes, donc les policiers n’avaient pas à faire respecter les conditions au permis (!!!). Pourtant, il y avait eu plainte. J’ai découvert de plus qu’une des 2 personnes mandataires de cette parade était Mindy Pollak, résidente du Plateau, alors aspirante conseillère à Outremont avec Projet Montréal. Maintenant qu’elle siège au Conseil, dans quelle mesure les citoyens d’Outremont pourront-ils faire confiance en une élue qui ne respecte pas les conditions d’un permis? On se rappellera qu’au dernier Conseil, Mindy Pollak a répondu ‘so what!’ à un citoyen en rapport avec ce permis non respecté.
En décembre dernier, encore une parade. Quelques centaines d’hassidim dans la rue escortés par des voitures de police. Cette fois sur St-Viateur vers l’ouest, pour se finir devant une résidence privée sur Querbes. Cette parade mettait fin à une semaine de festivités dérangeantes sur cette avenue. Du 24 au 28 décembre, des plaintes au sujet d’une ruelle bloquée, d’entrée privée bloquée, de circulation obstruée et d’attroupement sont placées au service de la sécurité publique. Un patrouilleur décide de contacter le service de police afin de savoir ce qui se passe. Il se fait répondre que cette activité était prévue et organisée. Pourtant aucune demande de permis n’a été placée à l’arrondissement, telle que l’exige notre règlementation. Pour toute réponse à un citoyen venu au Conseil de janvier afin de connaître ce que fera la mairesse, Marie Cinq-Mars rejette le blâme sur le citoyen qui n’aurait pas, selon elle, alerté les services publics à temps.
Nous nous retrouvons devant un service de police qui bafoue les règles établies par notre système démocratique, avec une mairesse qui semble à l’aise devant sa propre incapacité de faire respecter la réglementation dans son arrondissement, et des citoyens impuissants et désabusés devant ces entorses répétés à notre code social.