Autobus jaunes : « En moyenne, je peux en compter une cinquantaine par jour » – résident de Durocher, Express, 2014

Autobus jaunes : « En moyenne, je peux en compter une cinquantaine par jour » – résident de Durocher, Express, 2014

Ce dossier n’est pas nouveau pour les résidents du secteur est de l’arrondissement : pollution, bruit, blocage et perte de qualité de vie, de 10h à 22h, 6 jours par semaine. Depuis plus de 10 ans, les citoyens viennent au conseil pour dénoncer la situation, dont lundi dernier le 5 mars 2018. Plusieurs élus ont refusé d’adresser ces plaintes, de peur de déplaire à leur électorat, puisque la majorité de ces engins sont au service des écoles hassidiques.

Dans le Journal de Montréal du 8 mars dernier, le journaliste Camille Garnier a bien présenté les faits (Tensions dans Outremont autour des bus scolaires): « Ils ont des bus pour chacune des cinq ou six écoles du quartier et, en plus, des bus différents pour les filles et les garçons, explique un habitant de l’avenue Ducharme». Et ils arrêtent à chaque porte.

La dernière intervention publique répertoriée au Conseil avant celle de lundi dernier était au mois d’août 2014. Des citoyens exaspérés partageaient leur ras-le-bol. L’Express avait titré : A pleine vitesse dans les rues : des bus trop nombreux et trop rapides *.

Réaction de Mindy Pollak en 2014, résidente du Plateau, élue au Conseil d’Outremont avec Projet Montréal : elle a mentionné ne pas être à l’aise « étant donné que la majorité des autobus scolaires en questions desservent les écoles et garderies hassidiques ». Étant elle-même hassidique, elle préférait s’abstenir.

Réaction de son attaché politique Philipe Tomlinson en 2014, résident du Plateau également: il a fait valoir que Projet Montréal « ne constatait pas de problèmes en matière de transport scolaire ».

Dans cette foulée l’administration Cinq-Mars avait demandé un rapport au service de la sécurité publique. Il fut complété à l’automne 2014. Des approches avaient par la suite été faites avec les écoles pour chercher une façon de réduire le nombre de passages. Des solutions étaient possible. Mais il fallait que les écoles acceptent de collaborer, ce qui ne fut pas le cas.

Les citoyens étant revenus faire part du problème au conseil du 5 mars dernier, voici ce que Mario Dumont a obtenu comme commentaire de Projet Montréal à Outremont, par la bouche de Fanny Magini, conseillère d’arrondissement :

Réaction de Projet Montréal en mars 2018: Pour la conseillère d’arrondissement Fanny Magini : « Il n’y a pas de problème avec les autobus scolaires à Outremont. Au contraire, on en veut plus ».

Philipe Tomlinson, et son équipe Projet Montréal à Outremont, peut toujours jouer à l’autruche, mais combien de temps peut-on survivre avec la tête dans le sable avant de manquer d’air ?

*Merci à Pierre Lacerte  qui m’a transmis ce lien