Le coût de la démocratie

La conseillère de Projet Montréal, Mindy Pollak, et le candidat de Projet Montréal au poste de conseiller d’arrondissement à Outremont lors des deux dernières élections, Philippe Tomlinson, seront comblés à la séance du Conseil d’octobre. Depuis des mois, ils demandent le coût d’un référendum. Au prochain Conseil, la date du référendum sera fixée et les coûts nécessaires à sa tenue seront annoncés et réservés.

Les gens habitant les zones concernées pourront alors s’exprimer sur le nouveau règlement qui interdit tout nouveau lieux de culte sur l’avenue commerciale Bernard. Pour voir les zones concernées, cliquez ici.

Dans un article du Devoir le 10 septembre dernier, la conseillère de Projet Montréal affirme :

Un référendum, c’est coûteux, pas juste en termes financiers mais aussi en termes d’harmonie entre les citoyens. L’argent aurait pu être mieux investi ailleurs, comme sur les artères commerciales qu’on aimerait revitaliser.

Projet Montréal a la mémoire courte

Sur Hutchison, côté Plateau, une synagogue installée en plein milieu résidentiel par droit acquis voulait s’agrandir. Cette synagogue est à quelques portes d’où réside la conseillère Pollak. En 2011, les élues de Projet Montréal au Plateau adoptaient un Projet Particulier autorisant cet agrandissement au grand dam de la majorité des citoyens du secteur concerné. Les élus de Projet Montréal n’ont pas hésité à tenir un référendum suite à l’ouverture d’un registre et à l’obtention du nombre de signatures nécessaire. Est-ce que Projet Montréal et sa future candidate se sont questionnés sur les coûts financiers et l’harmonie entre les citoyens ? Pourquoi maintenant, alors que ce dossier ne plait pas aux hassidim, Projet Montréal utilise-t-il les médias pour dénoncer le référendum ? On se rappellera que les opposants à l’agrandissement de la synagogue sur Hutchison ont remporté le référendum.

Les élections ont un coût. Les référendums aussi. Un référendum est l’outil utilisé par une société démocratique pour régler des enjeux.