Procès des Tomlinson-Patreau-Magini-Pollak devant le tribunal des droits de la personne
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Les 24 et 25 janvier derniers, Tomlinson-Patreau-Magini-Pollakde Projet Montréal devaient rendre des comptes devant le tribunal. Vous vous rappelez qu’aussitôt entrés en fonction, Tomlinson et compagnies avaient éjecté Alexandre Lussier du Comité consultatif d’urbanisme (CCU) pour des raisons politiques. Difficile de nier, puisque les séances du conseil sont enregistrées. En preuve, nous avons vu l’explication de Philipe Tomlinson sur cette expulsion par le conseil et le vote en accord avec lui de Patreau-Pollak-Magini. Une seule dissidence, celle de Jean-Marc Corbeil, seul conseiller qui n’était pas de Projet Montréal.
Le procès s’est tenu en présentiel. L’avocate de la Commission des droits de la personne a soumis en preuve qu’Alexandre Lussier a été puni de s’être présenté à la mairie contre Philipe Tomlinson. Il a été victime de discrimination politique, ce qui contrevient à la Charte québécoise des droits et libertés, tout comme exclure un citoyen d’un comité en raison de sa couleur ou de sa religion, par exemple.
Absence de 3 des 4 accusés
Étonnamment, ni Philipe Tomlinson, ni Valérie Patreau, ni Fanny Magini ne se sont présentés devant le juge. Seule Mindy Pollak, qui avait été nommée présidente du CCU, a fait acte de présence virtuelle comme témoin de la défense. Elle a avancé qu’Alexandre Lussier, avocat, avait été exclu du CCU parce que le conseil désirait nommer uniquement des membres professionnels, tels des architectes ou des urbanismes. Cependant d’autres membres, qui étaient alors des citoyens non professionnels, ont continué à siéger au CCU, comme l’a remarqué le juge. De plus, le règlement visant à modifier la composition du CCU a été voté plus d’un an après l’expulsion d’Alexandre Lussier. La crédibilité de Mindy Pollak a été grandement entachée lors de son interrogatoire par la commission. Les plaidoiries des avocats ont clos ce procès. On doit attendre le jugement pour savoir si la Loi a vu le dossier avec les mêmes yeux que moi… ou pas.
Un ajout aux nombreuses atteintes aux droits démocratiques
Cet événement s’ajoute à mon expulsion sans raison de la salle du Conseil d’arrondissement au début du mandat de Projet Montréal, ce qui a été dénoncée par un jugement de la Cour du Québec. Ne reprenons pas toutes les atteintes à la démocratie de l’ancienne administration de Projet Montréal à Outremont, qui a heureusement été décimée.
À la Ville de Montréal, la mairesse, Valérie Plante, ne fait pas non plus très bonne figure démocrate dans la saga qui l’opposait à Mme Montgomery. Un juge de la Cour supérieure vient de donner raison sur toute la ligne à l’ancienne mairesse de Côte-des-Neiges.