Séance du conseil du 2 avril 2012
Publié sous : Démocratie, Séances du conseil le
Pour ceux et celles qui n’ont pu assister à l’assemblée du conseil, voici le résumé de la période de questions préparé par madame Mariclaude Ouimet.
(Compte tenu de la capacité légale de la salle du conseil (57), la conseillère Forget a demandé à ce que les citoyens restés dehors et qui avaient pris la peine de se déplacer pour poser une question, puissent le faire. La mairesse, sans même demander le vote des élus sur cette proposition, a carrément fait la sourde oreille).
Q1 : Inquiétude face aux débordements de la fête hassidique de la Pourim. La violence verbale dont a été victime Madame Forget le soir du 8 mars dépasse largement en importance le fait que des infractions aient été tolérées. Qu’avez-vous l’intention de faire pour assainir la situation ?
R : La mairesse Marie Cinq-Mars confirme que le conseil a autorité sur la sécurité publique et que ce service a émis 9 constats. Elle informe que le conseil n’a pas autorité sur le poste de police 24.
Q : Vous êtes du même parti que M. Tremblay, résident d’Outremont et vous êtes conseillère de ville à la ville-centre. Avez-vous une quelconque influence pour exiger que la police intervienne pour que ces débordements finissent un jour ?
R : La mairesse dit qu’elle ne peut pas répondre au nom de la police.
R : Céline Forget affirme pourtant, document à l’appui, que la mairesse et Pierre Chapuis, directeur par intérim, ont eu une rencontre avec le commandant du poste 24 concernant les arrangements pour cette fête dans les rues. On connait le résultat alors qu’il y a eu une forte circulation d’autobus en toute impunité dans les rues résidentielles de l’arrondissement, malgré le règlement qui les interdit.
R : La mairesse nie cette rencontre.
Q2 : Tension entre les résidents. L’intervenant ne vient pas pour justifier les actes répréhensibles de quelques membres da sa communauté mais affirme que le problème de tension est dû à une minorité d’Outremontais qui harcèle constamment sa communauté. (Après plus de 5 minutes de monologue, la foule demande à ce que l’intervenant pose sa question). Il demande alors un comité intercommunautaire à des fins de discussions et soumet que c’est la façon de régler les problèmes.
R : La conseillère Forget suggère, quant à elle, que la façon de régler les tensions est de faire appliquer les règlements à tous.
R : La mairesse Cinq-Mars confirme que la formation d’un comité est une excellente suggestion.
R : La conseillère Nunes propose immédiatement de prendre la présidence d’un tel comité.
R : Le conseiller Moffatt affirme que les règlements sont toujours appliqués mais pas toujours respectés.
Q3 : La communauté hassidique victime d’harcèlement. L’intervenant, un lobbyiste hassidique, affirme que le propriétaire d’un certain ‘’blog’’ et la conseillère indépendante sont de mèche pour les harceler. (La foule demande à ce que les allégations cessent).
R : Marie Cinq-Mars, à son corps défendant, demande à l’intervenant de faire preuve de politesse.
Q : L’intervenant affirme que ce ne sont pas des allégations mais bien des faits. Il dit que l’incident mineur du 8 mars a été monté en épingle afin de dénigrer sa communauté et veut savoir ce qu’en a dit la SPVM.
R : La mairesse dit qu’elle a eu un rapport de la sécurité publique mais rien venant de la police. (L’intervenant continuant d’accuser la conseillère indépendante, la mairesse a été dans l’obligation de mettre fin à cette intervention).
Q4 : Cohabitation entre les communautés. Nous vivons une situation explosive et la résolution du conflit doit passer par la diplomatie et le dialogue. En tant qu’élus, qu’avez-vous fait et que comptez-vous faire pour améliorer les relations communautaires ? Quelles mesures allez-vous prendre pour que les élu(e)s soient traité(e)s avec respect ?
R : Céline Forget affirme qu’il y a cohésion sociale quand chaque citoyen est traité de la même façon et que chaque citoyen, de son côté, doit respecter les règlements et les lois.
R : Marie Potvin s’avoue inquiète de la situation et trouve inacceptable ce qui est arrivé à la conseillère Forget. Elle est contre la circulation des autobus dans les rues résidentielles et invite les Hassidims à revoir leur façon de fêter. Elle approuve l’idée d’un comité intercommunautaire pour le dialogue.
R : Louis Moffatt trouve que la communauté hassidique a fait des progrès mais qu’elle doit encore faire des efforts pour accepter la règlementation municipale. Il est pour le comité.
R : Ana Nunes parle de situation déplorable et appelle à la compréhension et au respect, de part et d’autre, en réitérant son désir de présider un comité intercommunautaire.
Q5 : Levée d’interdiction de stationnement lors de fêtes religieuses. L’intervenant veut que l’arrondissement tolère du stationnement en infraction pendant la Pâques juive à venir.
R : La greffière, Me Paquet, explique que l’avis du contentieux à ce sujet est que l’arrondissement n’a aucune obligation de changer le règlement sur le stationnement pour des fêtes religieuses.
Q : L’intervenant dit qu’étant donné que les élus ont toujours été permissifs à ce sujet et que les autres arrondissements le font, pourquoi pas à Outremont.
R : La mairesse dit que Me Paquet a déjà répondu et que le règlement ne le permet pas.
Q6 : Événement du 8 mars 2012. Les Hassidims ont crié à la conseillère Forget ‘’get out ‘’ comme si la rue leur appartenait. Ils l’ont aussi traité de sale. On se serait attendu à des excuses de la part des représentants hassidiques ici présents ce soir mais comme ils ne disent rien, en tant que mairesse, allez-vous exiger des excuses?
R : La mairesse avoue qu’il y a un malaise profond tout en affirmant que tout le monde a sa part de responsabilités. Concernant la demande d’excuses, elle affirme ne pas connaître le nom des leaders hassidiques.
Q : Croyez-vous que les Hassidims doivent s’excuser auprès de Madame Forget ?
R : La mairesse dit qu’elle a reçu un courriel d’un membre de la communauté hassidique qui veut partir un blog pour un dialogue entre les deux communautés et elle considère cette initiative comme une forme d’excuses publiques.
Q7 : Événement du 8 mars 2012. Dans une société civilisée, cet événement est inacceptable. À la Pourim, les Hassidims ont outrepassé leurs droits. Pourquoi, dans une entrevue, la mairesse a-t-elle désapprouvé le fait que Madame Forget soit sur cette rue. Si quelqu’un prenait une photo d’autobus sur ma rue, il n’y aurait pas 40 hommes qui auraient ce comportement!
R : La mairesse répond que l’intervenante a mal interprété ses paroles et qu’elle avait dit que, dans Outremont, des personnes de la communauté se sentaient épiées et photographiées par d’autres et que ça n’aidait pas la situation.
Q8 : Événement du 8 mars 2012. L’application des règlements se fait selon l’approche du ‘’ 2 poids, 2 mesures ‘’ ce qui cause la tension. Est-il normal de voir la police amener la victime au poste plutôt que les agresseurs ? Il est de votre devoir d’assumer vos responsabilités de mairesse et d’appliquer la politique de ‘’ tolérance zéro ‘’.
R : La mairesse déplore le fait que les gens croient malheureusement le ‘’ 2 poids 2 mesures ‘’ colporté dans certains blogs. Elle répète qu’elle fait toujours appliquer les règlements dans la mesure, naturellement, de la disponibilité des effectifs car les services sont débordés.
Q9 : Événement du 8 mars 2012. La police a amené la victime Madame Forget au poste et n’a strictement rien fait pour disperser les agresseurs et calmer la foule. Pourquoi ?
R : La conseillère Forget a été amené à l’écart pour sa sécurité. Je ne suis pas au courant des autres actions de la police.
Q10 : Vendeur de la revue Itinéraire devant le Pharmaprix. Le vendeur de cette revue, qui gagne honnêtement sa vie, s’est fait évincer par la sécurité publique. Pourquoi ?
R : La mairesse répond que c’est en vertu du règlement sur les bruits et nuisances mais que le conseil allait justement amender ce règlement à cette séance du Conseil pour permettre la vente de journaux par les camelots sur l’espace public.
.Q : Les agents ont évincé ce camelot qui ne dérangeait pas trop, mais n’ont jamais dispersé une quarantaine d’Hassidims agressifs le 8 mars ?
R : La mairesse répond que la police était là pour faire son travail et protéger Céline Forget et invite l’intervenante à poser directement ses questions aux agents de la paix.
Q : Il est scandaleux que les policiers n’aient pas dispersé la foule et les agresseurs devraient faire des excuses publiques puisque les injures étaient publiques.
R : La mairesse répète qu’on ne peut pas présumer que la police n’a pas bien fait son travail.
(Sont prohibés et constituent des nuisances le fait de (…) gêner, incommoder, molester les passants en se tenant en travers du trottoir ou en faisant usage de langage injurieux (…) ou causer du tumulte en criant, jurant ou chantant ou être trouvé ivre. Article hh) du règlement 1063)
Q11 : Manque d’informations concernant le campus Outremont. La consultation publique est plutôt faible et à part le fait que la décontamination commencera en mai, les citoyens sont tenus dans l’ignorance. Quand allons-nous être invités à des consultations ? Une nouvelle étude d’impact sur la circulation a-t-elle été faite ?
R : M. Chapuis, nouveau délégué d’Outremont dans ce dossier auprès de la ville-centre, informe qu’il y a des comités formés de leaders d’opinion et de fonctionnaires de chaque arrondissement limitrophe qui siègent ponctuellement. Il confirme que, malgré les nouveaux plans du campus, aucune nouvelle étude d’impact sur la circulation n’a été faite.
Q12 : Les permis de construction. Le citoyen apporte les preuves qu’un Hassidim de la rue Durocher a eu un permis pour réunir 2 étages de triplex pour en faire un seul logement mais qu’un citoyen non Hassidim de la rue Hutchison s’était vu refusé le même permis et avait même reçu une amende.
R : La mairesse se fâche, prétextant que l’intervenant fait de fausses allégations et refuse de répondre en déclarant la période de questions terminée.
R : Céline Forget demande à la mairesse ce qu’elle a l’intention de faire avec d’un côté, un permis accordé et de l’autre, un refus pour les même travaux.
R : La mairesse réplique que c’est la période de questions des citoyens et que la conseillère Forget n‘a pas le droit de questionner.
R : Céline Forget informe la mairesse qu’en tant que conseillère, elle a un droit de parole.
R : ‘’ Madame Forget, vous avez pas réussi à prouver ce soir encore qu’on était des croches, pis là, vous continuez les allégations, c’est scandaleux, Madame Forget ‘’ (dixit la mairesse en haussant le ton).
(La foule, scandalisée par son comportement, se met à huer Madame Cinq-Mars qui n’a d’autre choix que d’ajourner la séance, quittant les lieux avec Pierre Chapuis et les élus d’Union Montréal).
(Uniquement 12 personnes sur les 18 inscrites à la période de questions ont eu le droit de parole. Marie Cinq-Mars, qui se targuait encore le mois dernier d’être à l’écoute des citoyens, n’a pas prolongé la séance afin d’entendre tout le monde).