Le laxisme n’a pas sa place dans l’administration publique

Le laxisme n’a pas sa place dans l’administration publique

Puisque le jugement m’est parvenu hier peu de temps avant l’heure d’envoi automatique des billets, je n’ai pas eu le temps de commenter. Voici le billet :

Suite au jugement d’hier sur la synagogue de l’avenue Saint-Viateur, on ne peut faire autrement que de constater le laxisme institué par les administrations successives à Outremont devant une infraction évidente à notre règlementation. Ce laxisme qui a mené un juge à conclure que les contrevenants avaient acquis leur droit de déroger au règlement à force d’inaction des instances municipales.   L’historique depuis 1980 et l’emplacement spécifique de l’édifice ont fait pencher le juge vers l’intérêt particulier d’un groupe à l’encontre du règlement de zonage.

Laxisme : tolérance excessive, indulgence exagérée (dictionnaire Larousse)

Ca me rappelle la synagogue illégale en bas de chez moi, lorsque je demeurais sur Durocher, intersection Lajoie. Le maire de l’époque, Jérome Unterberg, maintenant sous-ministre aux affaires municipales, et son conseiller Sydney Pfeiffer étaient bien au courant de son existence depuis 1989, mais ne faisait rien pour la déloger. Il a fallu que les citoyens se regroupent et agissent. J’avais porté la cause devant la Cour supérieure. Le jugement rendu en 1999 les obligea à déménager. Ce local au rez-de-chaussé a récemment été transformé en logement.

A partir de maintenant, soyons vigilants. Le règlement de zonage gère notre environnement immédiat  et l’organisation de notre territoire. Ce règlement se modifie par des consultations publiques, afin d’entendre toutes les parties.  Ne laissons pas la cour, unilatéralement, gérer cet espace à notre place parce que nous avons laissé trainer les infractions. Il faut constamment exiger d’une administration publique qu’elle gère son territoire de façon rigoureuse, transparente et intègre.

Le contentieux de la Ville a 30 jours afin d’évaluer s’il faut en appeler du jugement.